Au musée : deuxième partie

 Bonjour,

En route, direction Le Brethon dans l'Allier pour la deuxième partie de la visite du musée d'antan de Joëlle.

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Notre hôtesse est une fibulanophile. 

C'est le nom des collectionneurs de boutons.

Sa collection de boutons est impressionnante et superbe à regarder. Boutons de verre, de nacre , métalliques, peints ou sertis d'émaux, à 1 trou, à 2 trous.... 

Disposés dans des cahiers de tissus, les découvrir au fil des pages est très agréable. C'est une bonne idée. 

La collection est telle, qu'il y en a également sur les murs, encadrés telles des oeuvres d'art. 

D'ailleurs, certains petits boutons pourraient bien être considérées comme de véritables oeuvres d'art, comme ces tout petits boutons pour vêtements de poupée, si petits et pourtant gravés de minuscules personnages:

Ou comme ces séries de boutons qui racontent un comte ou une fable: le chat botté, le petit poucet, la belle au bois dormant....

Parmi cette collection de boutons, il y a ceux en corozo.

Dans ma collection personnelle de mercerie, j'ai deux plaquettes de boutons corozo... j'ai toujours pensé qu'il s'agissait de la marque de ces boutons. Jusque là, je n'avais pas vraiment creusé cette affaire ...

Plaquettes de boutons en corozo de ma collection

Et bien non ! Ce n'est pas la marque des boutons! 

Et là, je remercie Joëlle pour les échanges enrichissants et les connaissances que nous avons partagées durant cette visite.

Le corozo est une matière. 

Et comme je dis toujours, "chaque jour qui passe, nous apprend quelque chose". 

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Petites explications:

Le corozo est un des noms de l'ivoire végétal. Il correspond à la partie de la graine (l'albumen) du phytéléphas (palmier d'Amérique tropicale) et du palmier Tagua originaire de l'équateur. Ce sont les allemands qui ont été les pionniers de la fabrication des boutons en corozo dès le milieu du XIX ème siècle (vers 1870). 

Petit à petit le corozo conquière l'Europe et le France. Les boutonniers sont les plus importants consommateurs de cette matière naturelle qui est également utilisée pour la fabrication de dés, de dès à coudre et d'étuis à aiguilles pour la mercerie. (Il est utilisé dans d'autres secteurs comme la bijouterie). 

Le corozo peut être teint, même si l'opération est assez technique. Il est donc possible de produire des boutons de couleur. La veinure caractéristique du corozo confère, alors, aux boutons de belles nuances colorées. C'est ce qui fait le raffinement et le charme de ces boutons très utilisés en couture et haute couture. 

En 1920, un tiers des boutons utilisés aux Etats-Unis étaient en corozo. Ces boutons dont la fabrication a pu être industrialisée à conquis la planète!

Le palmier Tagua et sa graine (le corozo):

Je partage avec vous une petite vidéo que je trouve intéressante:

La manufacture de boutons en corozo en 1922 (par là....)

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Avant de poursuivre notre visite, vous avez peut-être été interloqués par l'évocation de boutons à 1 trou dans l'introduction de cet article... Je n'avais jamais remarqué qu'il existait des boutons à 1 trou sur une face et 2 trous sur l'autre face. D'ailleurs, je me demande comment procéder pour les coudre. Du coup en rentrant à la maison, j'ai fouillé ma propre collection de boutons qui est bien minime il faut le dire. Mais j'y ai quand même trouvé quelques boutons de ce type:

Ce que je retiens de cette visite, c'est que je ne regarderai plus les boutons de la même façon et je crois même que je vais m'y intéresser d'avantage... Continuons la visite.

Avant de découvrir la petite salle attenante à cette pièce principale, on pourra s'arrêter devant quelques petits portes-monnaies, sacs en perles et une bourse à écus qui trouvent leur place au milieu de divers objets plus raffinés les uns que les autres.

Ici, dans ce meubles à tiroir, de belles parures de dentelles et de perles noires servaient à agrémenter les toilettes des dames endeuillées:

Quelques pics à chapeau...

Et partout de magnifiques boîtes de carton ou de bois...

comme ici, à côté des globes de mariages

Ou là dans la vitrine,

Elles ont décidément beaucoup de charme, ces boîtes !

La salle suivante offre une très belle collection de linge de maison et de pièces de vêtement pour adultes et enfants. Beaucoup sont faits de broderie blanche d'une finesse incroyable réalisée sur de la toile de lin, de coton ou de soie. C'est un travail magnifique de brodeuses aguerries. 

Les gravures des magasines de mode de l'époque accrochées un eu partout dans le musée contribuent grandement à ce que l'immersion en 1900 soit des plus réaliste.

Encore quelques photos pour le plaisir.

Merci à Joëlle pour cet après-midi si agréable. Merci pour les échanges que nous avons eus, pour ce merveilleux moment partagé, pour les anecdotes, pour la transmissions de connaissances, pour le temps que vous nous avez consacré.

Un grand merci à vous qui participez à la préservation du patrimoine culturel et populaire de toutes ses petites mains qui se sont afférées parfois à un très jeune âge sur leur ouvrage. Merci de conserver ce savoir-faire de nos aïeux et tous ces objets du quotidien dont le raffinement reste inégalé.

A lire également: "Joëlle fait revivre la mercerie d'antan".

Ces 2 articles ne sont bien sûr pas exhaustifs de tout ce que vous pourrez découvrir dans cette expo.

Pour les curieux qui aimeront se perdre en 1900, n'hésitez pas à vous déplacer: ça vaut vraiment le coup !!!

Merci Marilyne, pour cette belle surprise...

Bisous 💋